samedi 22 novembre 2014

L’affaire #Lepeup, #Leusansyel, #Siwouzli, l’expression d’une Partouze




Il y a une vingtaine d'années, chez nous en Haïti et beaucoup d’autres régions de la planète, la sexualité a été considérée comme un sujet tabou. Tabou à un tel point que ni les professeurs, instituteurs, hommes d’église, voir les parents se cachaient d’aborder. Cependant avec l'évolution de la mode (civilisation) et peut être même avec l'avènement des réseaux sociaux, la sexualité a souffert de nombreuses transformations jusqu'à devenir un sphère d'actualité, un ensemble de connaissances que chacun devrait avoir et un domaine que personne ne saurait ignorer.
En cherchant à comprendre certaines actualités, peut on affirmer être sur une bonne voie pour faire tomber certaines partouzes ?

On est tous conscient de l’importance de la sexualité dans notre société, son caractère explosif et illimité. On dirait même que c’est la raison pour laquelle on cherche à la canaliser dans l’institution du mariage et son produit la famille.
D’abord comprenons certaines définitions telles la sexualité, la  génitalité pour mieux saisir l’aspect polymorphe et parfois pervers de la sexualité.
La sexualité : c’est tout ce qui a rapport au sexe, à la différence des sexes tant du point de vue biologique que psychologique.
Génitalité : c’est la sexualité dirigée tout entièrement sur l’acte sexuel.
Perversité sexuelle ou déviance sexuelle : C’est le fait que le désire sexuel de l’homme et de la femme, pour se satisfaire, peut prendre des chemins qui ne sont pas des sentiers battus de la sexualité ordinaire.
La perversité sexuelle comprend l’homosexualité masculine, le lesbianisme, le transsexualisme, exhibitionnisme, le narcissisme, le voyeurisme, le fétichisme, sadisme et masochisme, la nécrophilie, la gérontophilie, la pédophilie,… et si nous arrêtons sur l’homosexualité masculine et le lesbianisme pour être les plus fréquents, verrons…

L’homosexualité masculine n’est pas nouvelle, elle est datée de longue date, révélée même dans la bible, elle a été cultivée et tolérée dans l’Athènes Antique où le rapport entre les hommes y était davantage valorisé que le rapport entre les hommes et les femmes.
De nos jours, ils sont obligés  de se regrouper en mouvement pour améliorer leurs conditions et être accepté socialement, ils vivent un véritable enfer, rejet social, agression jusqu'à assassinat. Ce qui provoque de véritables catastrophes psychologiques, ce qui les conduit à dissimuler leurs tendances, à jouer le jeu de la clandestinité, la duplicité, le mensonge, avec toutes les conséquences que cette situation implique.
Je ne vais pas dresser le portrait d’un homosexuel masculin que du point de vue psychologique à toute sa place mais du point de vue physique n’est que fictive. Car cela fait naitre une relation hétérosexuelle à l’intérieur même de la relation homosexuel, ce qui fait douter du caractère originaire et autonome de l’homosexualité. Non plus, elle ne devrait se caractériser par un refus complet et compulsif de la sexualité féminine, ex :( imitation de la femme mais refus du sexe féminin, ami de la femme mais pas amant)

Le lesbianisme de son coté, appelé aussi homosexualité féminine ou saphisme, est aussi présente depuis de longue date, d’où leur nom vient de l’île grec : LESBOS ou vivait la poétesse SAPHO…
Le lesbianisme tout comme l’homosexualité masculine est très répandue, mais contrairement à la masculine on en parle moins, en conséquence on la persécute moins.
De plus beaucoup de femmes lesbiennes et pourtant mariées, elles ont des enfants. Le mariage constitue pour elle un moyen de sauvegarder leur maternité.
On distingue deux aspects le masculin (garçon marqué) le féminin (passive), certains disent que tout couple durable obéit à une combinaison des deux types.
Le chemin du lesbianisme commence bien souvent avec l’adolescence…

En quoi l'homosexualité est elle une partouze en Haïti?
Il est vrai que depuis des années, le monde occidental élève la voix pour défendre le libre et plein droit des homosexuels au mariage et à une vie d'ensemble, sans rejet social. Chez nous, ce n'est pas encore le cas. Tandis que les choses se passent dans les chambres d'hôtel, dans les cabinets, les pools party, night club entre autre. 
On refuse d'enchaîner sur ce sujet, on refuse même de comprendre ni d'accepter que l'audace de poser le problème de l'homosexualité est déjà une responsabilité citoyenne et intellectuelle qui tend à définir le devenir d'un petit groupe de marginaux ou encore une minorité qui malgré les couverts de la constitution et les principes inaliénables des droits de l'homme, mérite de la protection, la tranquillité et l'encadrement à leurs expansions ou du mieux à leurs survis, sans nuire aux autres.
Malgré la grande diffusion de #l'affaire siwouzli sur le web et les médiaux sociaux, on n'a observé aucun dépassement, non plus l'approche de l'essence du problème qui dans un premier temps: prouve une violation du droit individuel/privé et dans un second temps le droit à l'autodétermination des minorités dont elle est en toute réserve membre. Ce tabou qui a voulu s'exprimer s'est refermé, sans arriver à les dire aux homosexuels que le temps est révolu, que vous avez votre place à nos côtés, que votre vie sexuelle reste du domaine de votre choix et que les lois de votre pays doivent vous protéger.
Je reste convaincu que grâce à la diversité florissante du web et des réseaux sociaux, grâce au réveil de la presse libre et indépendante, grâce aux nouvelles approches de l'éducation sexuelle, que la sexualité et l'homosexualité peut devenir un sujet d'actualité et offrir aux gens le libre accès, l'opportunité de dire ce qu'ils pensent, de se démasquer et exposer le qui je suis réellement.

Je voulais préciser 2 choses:
1- la sexualité est intimement liée à l'amour ce qui évidemment lui donne son caractère explosif, mais a aussi un visage double et complémentaire, un aspect privé: caché, intime, lié à la vie de couple, ce qui a longtemps été la règle, une sexualité qui veut s'accomplir à l'abri des regards indiscrets. L'autre aspect qui est une sexualité débordante, incontrôlée, où tout devient collectif, où toutes les barrières d'usage tombent, tel aspect regroupe les orgies entre autre.
2- la qualification de l'homosexualité comme une déviance sexuelle ou perversité  sexuelle est  due  à cause que la nature semble avoir lié la libido et l’hétérosexualité dans l’acte de la procréation. Cependant, on peut la considérer littéralement excessive car elle devait être considérée tout simplement comme une orientation différente, c’est à dire le désire du même sexe, dans une relation amoureuse.

Ainsi j'espère qu’un jour voir tomber certaines PARTOUZES comme l'avortement puisse être légalisé et pratiqué par des professionnels sans aucune crainte ni pour la vie ni pour la décision de la personne. On espère tout aussi bien qu'un jour les homosexuels puissent vivre dans une relation affective et amoureuse, profonde et durable. Autant que les hétérosexuels, comme moi, puissent vivre leur sexualité comme une source incomparable de plaisir et de bonheur et loin de toute peur et ignorance.

Dr Jhon Evenst DOUYON

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