Je ne saurais parler au nom de la jeunesse haïtienne puisque jeunesse, on en a pas. Des jeunes bien-sûr on en a; des jeunes courageux, bien-sûr on en a encore; des jeunes intellectuels, oui, on en a beaucoup. Mais notre manque de cohésion, d'harmonie, ne nous a pas permis de jaillir , de prouver notre force, d'exposer notre identité et de foncer vers cet établishment qu'est la jeunesse haïtienne.
Les jeunes sont victimes physiquement et mentalement, agressés sexuellement à tort et à travers, sur leurs lieux de travail, dans les écoles, dans leurs foyers et même dans la rue. Ils souffrent dans leurs chairs la douleur de la pauvreté, du chômage et la monopolisation du marché. Les valeurs stagnent et font profils bas face aux déviances tendancieuses manipulées par le pouvoir de l'argent et l'autoritarisme. L'égoïsme hérite d'une place privilégiée et présente les gangs armés, les associations de malfaiteurs comme les rares formes pour s'unir ou s'associer. C'est le déclin, le noir, la corruption et la prostitution envahissent toutes nos institutions. Il n'y a plus de places pour les jeunes cadres, il n'y a plus de places à la méritocratie. Pour franchir une porte et avoir un poste au sein d'une institution, c'est une faveur, une gratification car pas de concours, pas d'appel d'offre, pas de transparence. Dans une situation pareille, on se demande: qui dit un mot? D'un côté ils baladent, de l'autre côté ils enflamment mais qui ose se prononcer sur la jeunesse haïtienne dans ses déboires et ses aspirations? Qui ose apporter ce sujet sur la table des négociations? Jusques à quand la révision et l'application de la loi cadre faisant référence à l'égalité de chance, indépendamment du sexe, la couleur et la classe sociale?
Voyageons un peu aux travers de notre quotidien,
tu es parmi les lauréats de ta promotion, ta faculté envoie 10 étudiants de ta promotion en stage et tu n'es même pas inclus, pourquoi? T'es sûrement pas le fils ou la fille de monsieur tout puissant.
Tu as eu ta licence ou ton master récemment et tu veux mettre tes compétences au service des institutions publiques, comment faire? Appelez un parlementaire!
Tu as une dizaine d'années à ton poste, t'es efficace et efficient. Ta régularité te donne droit à une promotion.Que dit la réalité? Fais toi un Ptit ami dans la hiérarchie!
T'es un jeune médecin, t'as passé brillamment le concours pour la résidence hospitalière, mais tu choisiras un poste apres le dernier de la faculté publique. Pourquoi? Parce que tu viens d'une faculté privé ou étrangère!
Ces jeunes sont confrontés à d'innombrables conflits et défis , ils ont vu barrer leurs routes par devant et par derrière, de gauche à droite. Ils ont été au centre de toutes les tristes initiatives prises pour eux, sans eux et finalement contre eux. Ils restent aujourd'hui encore au centre et malheureusement c'est par là que se trouve l'épicentre du chaos inventé et promu par les acteurs politiciens de l'Haïti chérie de tous. D'où l'éternel sentiment d'être constamment abusé et violé par l'un et l'autre tant les démarches ne visent pas à sortir les jeunes, l'avenir du pays, de ce trou.
Dr Jhon Evenst Douyon
Les jeunes sont victimes physiquement et mentalement, agressés sexuellement à tort et à travers, sur leurs lieux de travail, dans les écoles, dans leurs foyers et même dans la rue. Ils souffrent dans leurs chairs la douleur de la pauvreté, du chômage et la monopolisation du marché. Les valeurs stagnent et font profils bas face aux déviances tendancieuses manipulées par le pouvoir de l'argent et l'autoritarisme. L'égoïsme hérite d'une place privilégiée et présente les gangs armés, les associations de malfaiteurs comme les rares formes pour s'unir ou s'associer. C'est le déclin, le noir, la corruption et la prostitution envahissent toutes nos institutions. Il n'y a plus de places pour les jeunes cadres, il n'y a plus de places à la méritocratie. Pour franchir une porte et avoir un poste au sein d'une institution, c'est une faveur, une gratification car pas de concours, pas d'appel d'offre, pas de transparence. Dans une situation pareille, on se demande: qui dit un mot? D'un côté ils baladent, de l'autre côté ils enflamment mais qui ose se prononcer sur la jeunesse haïtienne dans ses déboires et ses aspirations? Qui ose apporter ce sujet sur la table des négociations? Jusques à quand la révision et l'application de la loi cadre faisant référence à l'égalité de chance, indépendamment du sexe, la couleur et la classe sociale?
Voyageons un peu aux travers de notre quotidien,
tu es parmi les lauréats de ta promotion, ta faculté envoie 10 étudiants de ta promotion en stage et tu n'es même pas inclus, pourquoi? T'es sûrement pas le fils ou la fille de monsieur tout puissant.
Tu as eu ta licence ou ton master récemment et tu veux mettre tes compétences au service des institutions publiques, comment faire? Appelez un parlementaire!
Tu as une dizaine d'années à ton poste, t'es efficace et efficient. Ta régularité te donne droit à une promotion.Que dit la réalité? Fais toi un Ptit ami dans la hiérarchie!
T'es un jeune médecin, t'as passé brillamment le concours pour la résidence hospitalière, mais tu choisiras un poste apres le dernier de la faculté publique. Pourquoi? Parce que tu viens d'une faculté privé ou étrangère!
Ces jeunes sont confrontés à d'innombrables conflits et défis , ils ont vu barrer leurs routes par devant et par derrière, de gauche à droite. Ils ont été au centre de toutes les tristes initiatives prises pour eux, sans eux et finalement contre eux. Ils restent aujourd'hui encore au centre et malheureusement c'est par là que se trouve l'épicentre du chaos inventé et promu par les acteurs politiciens de l'Haïti chérie de tous. D'où l'éternel sentiment d'être constamment abusé et violé par l'un et l'autre tant les démarches ne visent pas à sortir les jeunes, l'avenir du pays, de ce trou.
Dr Jhon Evenst Douyon
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