Un pas sous le bleu et le rouge
200 ans de silence, de plaintes et de supplications
Car après tant de honte et d’humiliation
On ne peut pas regarder ce peuple sur la croix
Par grand peur qu’on nous voit
On nous voit tarder à marquer ce pas
Ce pas de cesser le feu, ce pas de dire on y va
Un pas pour regarder le bleu et rouge, le bicolore
Un pas pour voir la couleur de ma peau, la couleur d’or
Un pas pour regarder Dessalines car c’est lui qui l’a eu
Un pas pour regarder Flon Catherine car c’est elle qui l’a cousu
Un pas pour dire : pourquoi notre société est elle si rampante ?
N’est elle pas la première nation noire indépendante ?
Un pas comme disaient mes amis d’an tans
Attendu par plus de 10 millions de souffrants
Un pas couvert de bleu et rouge, mon drapeau
Sur une terre qui est en deuil de sa peau
Qui est en deuil du paiement de l’indépendance
Qui est en deuil de l’analphabétisme et de la trahison des sens
Un pas pour récupérer notre droit d’ainesse
Un pas avec notre jeunesse, nos forteresses
Nous tous pour chanter la Dessalinienne
Nous tous en faisant l’unité haïtienne
Pour fleurir en nos cœurs le palmiste de la liberté
Comme une fleur qui épandra de la félicité
Un pas pour que la vie ne soit pas un cadeau
Un pas pour que l’injustice cesse de manger la peau
Un pas pour que les politiciens cessent de boire le sang pour eau
Le sang de civils innocents qui sont sous un drapeau
Un drapeau qui n’a pas de sceau
Un drapeau que chacun a un petit morceau
Un pas pour colorier l’indépendance a encre d’or
Et glorieusement l’afficher sur nos forts
Un pas pour entourer ses 200 ans avec la lumière des étoiles
Pour qu’ils ne soient pas floués par les voiles
Enfin un pas pour que nos frères se rappellent de nos pères
Leurs sacrifices et souffrance pour la liberté de cette terre.
Dr.Jhon Evenst DOUYON
Médecin /Grenadier
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