Sincèrement le président du Sénat Haïtien Simon Dieuseul Derat a gagné toute notre appréciation, il a toutes les qualités d'un chef de parti politique, d'un homme d'Etat. Ses lectures politique font de lui un stratège politique digne d'honorabilité. Cependant en ce qui concerne le dossier de la non fonctionnalité du parlement et surtout dans le dossier de la ratification de son excellence Monsieur Evans Paul (Compère Plume) premier ministre de consensus désigné par le chef de l'Etat, son excellence Monsieur Michel Joseph Martely, le senat et son président adoptent une position vraisemblablement logique et de surcroît légitime de tout propriétaire ou détenteur d'un pouvoir. Une position qu'on dirait traditionnelle vu qu'elle symbolise une part du gâteau et non prévue dans le rapport de la commission présidentielle pour la synthèse des consultations. De ce fait, le senat haïtien perdra t'iL des plumes face au jeu dont le maître à jouer est le comédien Compère Plume?
Le parlement dans son ensemble et le sénat haïtien en particulier restent une assemblée politique détenteur d'un pouvoir qui comme on le sait tous, fait prévaloir ses droits et ses attributions comme Co -détenteur de la souveraineté nationale. Cependant il y a pouvoir et pouvoir, car une fois divisée, mitigée cette assemblée perd tout sens d'harmonie et de symbiose, se fonce vers le déclin ou mieux dire vers l'autodestruction. L'honorable président du senat Haitien l'a dit: toute action force une réaction et dans le cas précis des sénateurs, leur blocage force la non productivité du grand corps, d'où la mise en question de la légitimité de leur président qui perd tout écoute pour parler et négocier au nom de leurs paires.
Ce que les sénateurs doivent d'abord se rappeler, c'est qu'ils étaient oubliés et placés hors jeux depuis le rapport de la commission présidentielle qui ne les voyait pas comme un poids lourds à tenir compte pour solutionner la crise. Ce qui n'est pas logique, vu que le sénat est un pouvoir. Pourquoi cette sous estimation et pourquoi ils ont fait silence en laissant faire?
La commission a pris du temps pour comprendre et finalement ils ont décidé de le faire ainsi, compère Plume est mieux placé pour vous dire pourquoi?
Car comment négocier avec les partis politiques et négocier avec les sénateurs en même temps? La commission a fait le choix du renforcement des partis politiques qui devraient contrôler et téléguider le comportement de leurs représentants au grand corps. C'est aussi simple: ** en combien de part doit-on diviser un petit gâteau comme Haïti?**
Quand à leur silence, il y a pas de magie. Ils attendent les vrais négociations pour pouvoir obtenir le vote favorable de la déclaration de politique générale du premier ministre et son gouvernement.
Maintenant il y a deux camps ou deux parts du gâteau: une part a l'exécutif à qui revient le droit de prioriser et d'autre part à l'opposition démocratique dans ses deux ailes modéré et radical de s'arranger pour forcer l'équilibre ou une bonne part pour être plus précis par rapport au contexte.
De ce fait, ne serait il pas de mauvais augure de placer les sénateurs sur deux échiquiers: un face à l'exécutif et d'autre en cocotte avec l'opposition tandis qu'ils sont de l'opposition? On verra par cette manœuvre tout bonnement une stratégie de mauvaise foi dans une lecture politique liée à l'esprit de sacrifices.
Si réellement nous respectons le rapport pour avoir un résultat de gagnant-gagnant, prolonger le mandat des parlementaires qui est une violation flagrante du rapport, rapportera quoi à l'exécutif? D'autant que la rue persiste et signe qu'ils vont continuer à occuper le béton.
Nous le savons tous tant du côté de l'exécutif, du sénat, des partis politiques et de la société civile que la résolution de la crise n'est pas pour demain. Nous avons perdu confiance en nous, nos intérêts de nous pérenniser au pouvoir bloque notre conscience et que seule notre subconscience émette certains devraient être. Nous avons peur de nous mettre ensemble pour converger nos efforts et sauver la patrie commune. Comme l'exécutif, l'opposition, le sénat haïtien n'est pas un corps entier, il est amputé d'une jambe et en plus de plusieurs orteils dans l'autre pied. Le sénat haïtien n'a pas voté des lois pour défendre les handicapés lequel statut leur appartient maintenant. Le sénat haïtien ne s'est pas protégé et inévitablement perdra des plumes dans leurs tentatives de forcer la main du premier ministre Compère Plume.