vendredi 22 janvier 2016
Tout changer en éduquant
Tout changer en éduquant
Il est connu de nous tous et je le réaffirme Que **Nous ne connaîtrons aucun succès, aucun changement profond et durable sans enclencher le véritable support qu'est l'éducation!**
Notre société est en passe de crises sociopolitiques successives et fréquentes, les tissus qui liaient les différentes couches sociales sont rongés par les déséquilibres longtemps négligés. Le règne de la violence légitime s'établit petit à petit et petit à petit, on perd le contrôle de notre existence de peuple, de notre raison d'être comme citoyen conscient, et pire de notre aspiration.
Pouvons nous continuer ainsi et de cette façon en nous livrant à cet amateurisme aveugle, à ce * laisser-aller* sans frein, à cette anarchie du plus fort au détriment des plus petits?
Je crois et j'ai la conviction la plus ferme que les solutions nous entourent et nous piquent, les solutions nous hantent,mais nous refusons de s'y adhérer par grande peur de ne pas pouvoir comptabiliser ces résultats, par grande peur de ne pas pouvoir vendre aux lobbyistes populistes les avancées majeures provenant de notre fort et fond intérieurs, provenant de nos ressources naturelles, humaines, intarissables et inépuisables.
Nul n'est besoin de passer en revue nos démarches quotidiennes pour prouver aux compatriotes et au monde entier, la falsification intentionnelle et démagogique imprimée dans chacune de nos actions depuis un certain temps.
On parle depuis belle lurette la nécessité pour une révolution, malgré les imprécisions si ce serait une révolution culturelle ou sociopolitique ou essentiellement économique ou encore une révolution dans sa pleinitude par un chambardement total; les véhicules de cette idée de révolution n'a jamais mentionné que l'élément essentiel pour le succès de la révolution est et demeure la conscience.
Et comment arriver à ce chambardement sans que les protagonistes ne soient à même de proposer le changement nécessaire et pouvoir garantir de meilleur résultat par rapport à l'actuel ou encore démontrer dans le temps que la révolution serait une route, comme dit Fresh la, **dekoupe** qui nous permettra d'épargner dix ans de réformes; sans qu'ils ne sachent en rien du risque, du réel danger et même là où ils nous emmènent?
La révolution ne se réalisera pas non plus sans un engagement des plus fermes des protagonistes qui tend à influencer et pousser le reste de la population bénéficiaire de cette garantie vers l'adhésion.
Bref, on a pu bel et bien voir cet engagement dans les rues depuis tantôt 30 ans. On l'a vu chaque jour, mais pourquoi le changement réel et palpable tarde à se faire sentir?
C'est exactement à ce niveau qu'on devrait comprendre la situation et faire cette analogie si l'hypothèse de départ ou l'un des énoncés antérieurs est faux , inévitablement la conclusion sera fausse. Et pour être plus précis dans l'exemple de la révolution, on dirait comme les gens qui se sont engagés dans les rues, dans ces combats depuis 30 ans, ne sont pas conscients des risques et des exigences d'une telle idée ou d'un tel projet de révolution, on aura pas d'autre résultat que le chaos, que la chaise musicale du **ôte-toi que je m'y mette**.
Et comment y remédier?
Il y a une et une seule façon de procéder pour remédier à cette situation chaotique et celle-ci passe par cette formule:**Changer en éduquant **!
Je ne prétends pas détailler sur cette formule dont chacun à sa pierre à apporter dans la mise en place de sa méthodologie, mais je ne partirai pas non plus sans énoncer 2 piliers fondamentaux : 1- l'attitude ou le comportement à afficher face à une situation ou problème donné, 2- la compréhension et l'appréhension de la situation.
Notre attitude va nous permettre d'abord d'identifier la situation et l'accorder le respect ou l'attention nécessaire. C'est très important pour éviter de sous-estimer la situation et ne pas saisir les premiers éléments d'information ou ce qu'on appelle les indices primaires sur qui le raisonnement scientifique ou empirique devraient se baser.
Le second pilier nous pousse inévitablement vers une explication rationnelle comme les motifs, le contexte, la période, les antécédents, en autres, pouvant conduire à une conclusion bien assise.
Si on refait un zoom sur le cas critique cité plus haut, on tombera de nue face à l'évidence d'absence de cette formule dans nos actions depuis une trentaine d'années. On verra combien l'émotion a su prendre le dessus, la spontanéité a combattu l'anticipation, combien l'absence d'efficience réside dans les plans gouvernementaux, combien on a fuit toute tentative de reconstruction physique, mentale ou spirituelle.
Loin de se comporter en donneur de leçon, on a justement fait une invitation à l'autocritique. Une invitation à un changement profonde et durable, à une revalorisation de l'homme haïtien dans sa pleinitude bio psychosociale.
Si aujourd'hui la violence qu'on voit dans la rue était teintée d'innovation et de créativité, je serais le premier à y être, si aujourd'hui dans la rue, on enseignait les gens à manifester leur mécontentement pacifiquement, ils auraient toujours ma solidarité, si aujourd'hui, on se laisse percevoir dans nos dire et dans nos faire un tout petit message éducatif pour la génération future, Haïti deviendra sans nul doute l'oiseau phœnix qui se renaîtra de ses cendres.
Comme disait l'autre: **soyons le changement que nous prônons!**
Dr Jhon Evenst Douyon.
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